Symptômes prostate hypertrophiée : diagnostic, troubles urinaires
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), est un élargissement non cancéreux de la prostate qui survient surtout avec l’âge. Elle peut comprimer l’urètre, provoquant des symptômes urinaires comme des difficultés à uriner ou un besoin fréquent d’uriner, surtout la nuit.
Symptômes prostate homme : hypertrophie de la prostate
Symptômes prostate homme : hypertrophie de la prostate
Les principaux symptômes de la prostate sont dus à la compression de l’urètre par l’adénome. En effet, les hommes atteints voient une diminution du calibre de l’urètre gêne la vidange de la vessie. Il y’a aussi des complications sexuelles, des symptômes qui apparaissent due à cette compression de l’urètre.
Les symptômes urinaires de l’hypertrophie bénigne de la prostate incluent divers troubles mictionnels, résultant souvent de la compression de l’urètre à la sortie de la vessie, sous celle-ci. Les symptômes les plus courants sont :
- Fréquence et besoin urgent d’uriner de jour comme de nuit, avec des réveils fréquents.
- Douleurs en urinant et sensation de vidange incomplète.
- Interruption et faiblesse du jet urinaire nécessitant un effort pour uriner.
- Pollakiurie : envie récurrente d’uriner après 30 à 60 minutes.
- Rétention urinaire aiguë : sensation désagréable de vessie pleine sans possibilité d’uriner.
En cas de présence de sang dans l’urine ou d’infections urinaires répétées, un examen clinique par un urologue est essentiel pour évaluer la situation et écarter les risques de cancer de la prostate.
Origine du problème urinaire due à l’adénome prostatique
Lorsque la prostate, qui se situe sous la vessie, se développe, elle exerce une pression sur l’urètre, le canal qui permet l’évacuation de l’urine depuis la vessie. Cette compression entraîne un rétrécissement de l’urètre, ce qui ralentit ou bloque partiellement l’écoulement de l’urine. En conséquence, l’individu peut ressentir des difficultés à uriner, des envies fréquentes d’uriner, une sensation de vidange incomplète de la vessie. Son débit urinaire s’affaibli ou même parfois une incapacité à uriner dans les cas les plus graves.
L’hyperplasie bénigne de la prostate est donc à l’origine de ces symptômes urinaires obstructifs. Ces symptômes peuvent devenir gênants et affecter la qualité de vie si aucune intervention n’est effectuée.
Troubles sexuels : un jet éjaculatoire moins important
L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) peut entraîner plusieurs troubles sexuels, principalement en raison de la compression de l’urètre prostatique et des effets des traitements. Les symptômes incluent :
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- Dysfonction érectile : Difficultés à maintenir une érection, souvent dues aux douleurs ou à l’inconfort liés aux symptômes urinaires.
- Éjaculation rétrograde : Le sperme est redirigé vers la vessie, entraînant une faible éjaculation.
- Diminution de la libido : L’inconfort permanent et les réveils nocturnes fréquents affectent la vie sexuelle et le désir.
Certains traitements de l’HBP, notamment médicamenteux ou chirurgicaux, peuvent également aggraver ces troubles sexuels.
Adénome prostatique : quel diagnostic et examen clinique ?
Bien que les symptômes soient souvent associés à un adénome de la prostate, il est essentiel de confirmer le diagnostic pour choisir le traitement médical le plus approprié. Notre centre adapte le processus en fonction de facteurs comme la taille de l’hypertrophie prostatique et la fréquence des troubles mictionnels.
Tout d’abord, nos spécialistes évaluent l’hypertrophie par une échographie pour examiner la glande prostatique et les voies urinaires. Ensuite, une débitmétrie est réalisée pour évaluer la gêne urinaire, et un dosage du PSA est effectué pour exclure toute tumeur potentielle. Si un risque de cancer est suspecté, une IRM est prescrite pour une analyse approfondie.
Lorsque le chirurgien confirme que l’adénome est responsable des symptômes, un angioscanner est réalisé pour préparer l’intervention chirurgicale. Cette procédure permet de planifier l’ablation partielle de l’adénome prostatique en préservant autant que possible le tissu prostatique environnant.
Echographie de la prostate
L’échographie de l’appareil urinaire est un examen facultatif dans le bilan initial. En revanche, elle est recommandée en préopératoire de l’HBP. Elle permet de rechercher des anomalies du parenchyme rénal, de la vésicule biliaire et des voies supérieures. Elle permet également d’évaluer le volume de la prostate, la présence d’un lobe médian et la protrusion vésicale de la prostate. L’approche endorectale est invasive et ne doit donc pas être pratiquée systématiquement.
IRM de la prostate
De nombreux patients bénéficient d’une IRM prostatique avant de recourir à l’embolisation. Il n’existe pas encore de recommandations spécifiques à ce sujet, mais cette modalité d’imagerie présente plusieurs avantages :
-Elle permet d’évaluer le volume prostatique de manière fiable,
-Elle permet d’évaluer l’importance, les caractéristiques morphologiques et la vascularisation de l’adénome, ce qui pourrait représenter un véritable atout à l’avenir.
-Elle permet de rechercher certaines complications de l’HBP au niveau de la vessie : diverticule, calcul…
-Elle permet le dépistage d’un éventuel cancer de la prostate, ce qui est utile à réaliser car l’interprétation du PSA post embolisation est problématique.
L’imagerie IRM se révèle être une technique prometteuse pour la visualisation du cancer de la prostate. En outre, elle permet en effet de visualiser avec précision la glande et la structure des tissus grâce à un excellent contraste tissulaire.
Ainsi, de récentes études montrent que l’IRM est la meilleure méthode d’imagerie pour le diagnostic du cancer de la prostate en termes de détection et de localisation (notamment chez les patients présentant des biopsies négatives persistantes mais un taux de PSA élevé). C’est également une référence pour les bilans de pré-traitement ainsi que pour l’évaluation et le suivi post-traitement.
PSA Prostate : marqueur de cancer ?
Le taux de PSA (antigène spécifique de la prostate) augmente progressivement avec l’âge. On considère comme normal un taux de PSA sérique total inférieur à 2,5 ng/ml avant 50 ans, < 3,5 ng/ml entre 50 et 60 ans, < 4,5 ng/ml entre 60 et 70 ans et < 6,5 ng/ml entre 70 et 80 ans.
Il augmente temporairement dans certaines situations, comme après une éjaculation, un toucher rectal, un exercice intense, une infection urinaire, une prostatite aiguë ou en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate. Ce taux est lié statistiquement à la présence d’un cancer de la prostate, avec un seuil de 4 ng/ml généralement considéré comme anormal.
Chez les personnes de 60 à 70 ans, le dépistage précoce a une sensibilité de 70% et une spécificité de 88%.
En cas de dépistage, environ 30% des personnes avec un taux de PSA supérieur à 4 ng/ml ont un cancer de la prostate, tandis qu’un taux inférieur à 4 ng/ml écarte le cancer chez environ 90%.
Angio scanner prostate : Cartographie artérielle
La cartographie de la vascularisation qui irrigue la prostate est essentielle afin d’identifier les anomalies éventuelles et d’anticiper le recours à la radiologie interventionnelle si celle-ci est impérative. L’angio scanner va permettre de tracer la carte artérielle entourant la prostate et de localiser les artères qui irriguent fortement la prostate.
L’artère vésicale inférieure donne généralement :
– Une ou plusieurs branches vésico-prostatiques qui pénètrent à la base de la prostate, près du col vésical, afin de descendre le long de l’urètre prostatique jusqu’au colliculus séminal. Elles vascularisent le col vésical, l’urètre, les canaux éjaculateurs et la portion prostatique adjacente, supra-colliculaire. Ce groupe d’artères s’élargit considérablement en cas d’hypertrophie bénigne pour irriguer l’ensemble de la néoformation.
– les branches prostatiques qui longent les faces latérales et postérieures avant de pénétrer dans la glande. Elles vascularisent la majeure partie de la prostate (portion périphérique et partie infra-colliculaire).
– l’artère pudendale interne qui participe à la vascularisation de la zone fibromusculaire.
– l’artère des canaux déférents et l’artère rectale moyenne participent secondairement à sa vascularisation.
Pour les patients présentant une athérosclérose sévère et/ou une tortuosité des vaisseaux. Une imagerie préopératoire avec angioscanner pour évaluer la vascularisation pelvienne est recommandée chez les patients gravement artériosclérotiques.
Débimétrie urinaire
Cet examen n’a pas d’intérêt anatomique direct mais permet d’évaluer le fonctionnement dynamique du système urinaire. Il permet de quantifier la gêne fonctionnelle (et donc l’obstruction sous-vésicale) des patients qui est subjective et souvent mal vécue.
Le résultat est fourni par une courbe exprimant le débit urinaire en fonction du temps. Le débit urinaire maximal (Qmax) mesure la quantité maximale d’urine éliminée en 1 seconde. Un débit urinaire optimal est obtenu avec des mictions de plus de 150 mL. La valeur normale du Qmax est supérieure à 15 mL/s.
La méthode est facile : un appareil mesure électroniquement la quantité d’urine émise par le patient dans un verre gradué pendant qu’il urine avec une vessie pleine.
Les mesures suivantes sont effectuées :
- Le débit maximal d’urine (Qmax) en mL/s,
- Le débit urinaire moyen en mL/s,
- Le volume d’une miction en mL,
- Le temps d’une miction ordinaire, c’est-à-dire lorsque le patient urine à l’occasion d’un besoin moyennement récent, sans avoir retenu ce besoin trop longtemps.