La résection transurétrale de la prostate (RTUP), est une intervention chirurgicale fréquemment pratiquée pour soulager les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). Ce trouble, courant chez les hommes de plus de 50 ans, se caractérise par une augmentation anormale du volume de la prostate, entraînant des troubles urinaires parfois sévères, comme une rétention urinaire ou une envie fréquente d’uriner. Bien qu’efficace, cette intervention peut entraîner divers effets secondaires qu’il est essentiel de connaître avant de s’engager dans cette démarche. Cet article détaille les spécificités de la RTUP, ses impacts possibles, ainsi que les solutions adaptées pour améliorer la récupération tout en considérant les cas nécessitant des traitements médicamenteux ou des analyses d’urine préopératoires.

Indications de l’intervention pour la RTUP ?
La RTUP est souvent envisagée lorsque les traitements médicaux, comme les alpha-bloquants ou les inhibiteurs de la 5-alpha réductase, ne suffisent pas à gérer les symptômes de l’HBP. Ces symptômes incluent des envies fréquentes d’uriner, une sensation de vidange incomplète de la vessie ou encore la présence de sang dans les urines. Une analyse d’urine est généralement demandée avant l’opération pour écarter une éventuelle infection. Une intervention chirurgicale peut également être nécessaire en cas de complications, comme des infections urinaires répétées, une rétention urinaire importante ou des lésions rénales dues à une hypertrophie avancée. L’objectif principal de la RTUP est de restaurer un flux urinaire normal tout en améliorant significativement la qualité de vie du patient.
Effets secondaires courants de la RTUP
Difficultés temporaires de contrôle urinaire
– L’incontinence urinaire est l’un des effets secondaires les plus fréquents après une RTUP. Elle est souvent causée par une faiblesse temporaire des muscles contrôlant la miction. Cependant, cette situation s’améliore généralement au fil des semaines grâce à des exercices de rééducation du plancher pelvien.
Présence de sang dans les urines après l’intervention
– La cicatrisation de la zone opérée peut entraîner la présence de sang dans les urines. Ce phénomène est souvent temporaire et s’atténue naturellement. Cependant, un saignement persistant ou important doit être signalé rapidement à un médecin pour écarter tout problème plus grave.
Changement dans l’éjaculation
– L’éjaculation rétrograde est un effet secondaire fréquent de la RTUP. Ce phénomène, où le liquide séminal est redirigé vers la vessie au lieu d’être expulsé, n’affecte pas la fonction sexuelle ni l’orgasme, mais peut réduire la fertilité.
Risque d’infections urinaires
– L’utilisation temporaire d’une sonde vésicale après l’opération augmente le risque d’infections urinaires. Ces dernières se manifestent généralement par des douleurs ou des brûlures à la miction, de la fièvre ou une urine de couleur anormale. Une hygiène rigoureuse et un suivi médical permettent de prévenir et de traiter rapidement ces infections.
Effets liés à l’anesthésie
– Selon le type d’anesthésie utilisé, générale ou rachidienne, des effets secondaires temporaires comme des nausées, des maux de tête ou une sensation de fatigue peuvent survenir. Ces symptômes disparaissent généralement en quelques jours.
Saignement chez les patients sous anticoagulants
– Pour les patients suivant un traitement anticoagulant, le risque de saignement est plus élevé. Une préparation préopératoire adaptée, incluant un ajustement des traitements, est indispensable pour limiter ce risque et permettre une intervention en toute sécurité.
Une alternative moderne : l’embolisation prostatique
L’embolisation de la prostate est une option thérapeutique moins invasive, particulièrement adaptée aux hommes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas subir une chirurgie traditionnelle. Cette technique consiste à réduire l’apport sanguin à certaines parties de la prostate en obstruant les petites artères qui l’alimentent. Réalisée sous anesthésie locale et guidée par imagerie médicale, l’embolisation offre plusieurs avantages, notamment une diminution des risques de complications comme l’incontinence urinaire ou l’éjaculation rétrograde. Elle est particulièrement indiquée pour les patients ayant des contre-indications à l’anesthésie générale ou aux anticoagulants. En outre, cette procédure ambulatoire permet une reprise rapide des activités quotidiennes.
Conclusion
Le rabotage de la prostate est une solution efficace pour soulager les symptômes de l’HBP, tels que les envies fréquentes d’uriner ou la rétention urinaire. Bien que cette intervention soit généralement sûre, elle peut entraîner des effets secondaires temporaires ou permanents. Une préparation minutieuse, incluant une analyse d’urine et un ajustement des traitements anticoagulants si nécessaire, et un suivi rigoureux après l’intervention permettent de minimiser les risques et d’optimiser la récupération. Si vous êtes concerné par des troubles liés à une augmentation du volume de la prostate, consultez un spécialiste pour déterminer le traitement le mieux adapté à vos besoins.